Éditorial Ecclesia50 - Novembre 2021

Dimanche 28 novembre, commencera dans l’Église le temps liturgique de l’Avent. Cette année, il marquera un changement très important pour tout le peuple de Dieu. Ce dimanche, en effet, les Églises des pays francophones inaugureront l’usage de son nouveau missel romain approuvé par les conférences des évêques et le saint siège.

Une telle modification n’est pas facile à mettre en œuvre tant les rituels imprègnent profondément les prières communautaires. Il ne s’agit pas de changer pour changer, mais de proposer une traduction plus fidèle au texte original latin, qui soit plus expressive dans la langue d’aujourd’hui, afin de mieux élever les assemblées dans le mystère qu’elles reçoivent et célèbrent en communion avec toute l’Église. La liturgie porte ainsi en elle l’exigence de relier les générations de croyants et les peuples célébrant dans l’aujourd’hui de la prière. Lisant cela, nous mesurons l’importance du travail qu’il a fallu accomplir. Et cela a pris du temps : un vrai travail de bénédictin, fruit d’une longue patience, qui a demandé de nombreux aller et retour entre Rome et les Églises.

Au commencement de la mise en place, il est probable que nous connaissions quelques hésitations quand les formules habituelles ont été modifiées. Les prêtres et les diacres devront faire l’effort de s’approprier le vocabulaire. Mais, surtout, je souhaite que tous les baptisés catholiques accueillent dans le don de ce nouveau missel une invitation à revisiter les trésors de la liturgie de l’Église afin de recevoir plus profondément en eux la venue liturgique de Dieu qui les visite par le Fils et l’Esprit saint.

+ Laurent Le Boulc'h