Éditorial Ecclesia50 - Septembre-octobre 2022
L’été s’achève. La rentrée se profile avec ses incertitudes économiques et politiques liées à un contexte de grandes tensions nationales et internationales. Après une année pastorale 2021-2022 particulièrement dense, marquée par la remise de la lettre pastorale, le discernement des différents lieux paroissiaux, les nominations, la participation au synode, l’ordination d’un nouveau prêtre et la consécration du diocèse au Cœur de Jésus et Marie, notre Église fait sa rentrée elle aussi. Après le temps important des fondations, vient le moment de construire.
La richesse des observations et des suggestions des synthèses des consultations synodales en France laisse malgré tout percevoir une relative faiblesse de la dimension missionnaire de l’Église. Il apparaît que les baptisés et les différentes communautés d’Église sont souvent tentés de se tourner d’abord vers eux-mêmes. Ainsi, quand il s’agit de formuler les attentes vis à vis de l‘Église, ce qui s’exprime d’abord c’est davantage ce que les baptisés et les communautés espèrent de l’Église pour eux-mêmes, plutôt que ce dont il serait bon qu’ils témoignent ensemble, en Église, pour incarner l’Évangile dans le monde. Pointent là une véritable conversion spirituelle, un changement d’axe décisif. C’est bien cette attitude qui doit nous guider en cette année nouvelle.
Que notre Église, dans l’élan du rassemblement « Terres d’espérance » d’avril dernier, s’intéresse alors au monde rural, cherche à rencontrer ses habitants, en ouvrant de nouveaux chemins d’annonce de l’Évangile, participe pleinement à ce défi. C’est pourquoi, amis lecteurs, je suis heureux qu’Ecclésia 50 ait consacré quelques pages à ce dossier.
+ Laurent Le Boulc’h