Eglise de Réthoville — Doyenné du Valognais

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Doyenné du Valognais

Eglise de Réthoville

Eglise Saint-Martin de Réthoville

L'église est sous le vocable de St Martin, évêque de Tours.
Elle est située sur une hauteur granitique et se reconnaît de loin par son clocher carré terminé par une plate-forme à balustrade. Malheureusement le clocher a été très défiguré, en 1943, par l'armée d'occupation. Servant de point d'observation en relation avec l'artillerie établie à Néville, la balustrade en granit a été prise dans un coffrage de béton.
Au 12ème siècle, la famille de Beaumont dota l'Abbaye de Montebourg des dîmes et du patronage de l'église.
Vers 1690, le clocher ogival à sa base, a été relevé et la balustrade mise aux frais du curé. Au-dessus d'une fenêtre, au niveau de la cloche ; figure la date 1717. Les fenêtres sont en anse de panier, style de l'époque.
Vers 1730, pour donner à l'édifice la forme d'une croix latine et faire un pendant à la chapelle St Denis, placée sous le clocher, une grande arcade ogivale fut percée dans la côtière nord de la nef. Elle est très visible à l'extérieur. Mais ce projet ne put être réalisé par suite du décès du curé. La nef a été relevée en 1738 - la date figure sur le linteau du portail - avec adjonction de solides contreforts en vue de supporter une voûte en dur ; ce qui n'a pas été réalisé. Elle est encore, à ce jour, restée en lambris. La cuve baptismale en pierre calcaire est agrémentée d'un cordon qui en fait le tour. Il ne restait de l'église primitive que le choeur éclairé par des fenêtres à lancettes en forme de meurtrières. Celles du midi ont été remplacées par deux autres plus grandes mais d'inégales dimensions.
Une cloche fut baptisée en 1754. Elle est toujours en place. Il y en avait deux autres qui disparurent en juillet 1792 ... C'était la révolution !
A cette époque, l'intérieur de l'église ne fut pas saccagé comme ailleurs. Le meilleur esprit ne cessa de régner dans la population, mais il fallut quand même quelques restaurations ; ce qui fut entrepris en 1814 et 1815, la dépense étant couverte par des quêtes.
Vers 1870, le choeur et le sanctuaire firent l'objet d'une grande restauration. Séparés de la nef par une arcade gothique portant la perque du crucifix - bois peint du 18ème siècle - sur laquelle s'appuie, à gauche, un petit autel portant une vierge à l'enfant et à droite un autel dédié à St Sébastien. Une deuxième arcade romane fut construite appuyée sur des piliers de même style, les angles du chevet furent arrondis, ce qui permit l'aménagement d'une voûte en dôme, le tout formant abside d'un heureux effet, rehaussé par une peinture murale qui, malheureusement, s'est trouvée abîmée par l'humidité et des reprises de maçonnerie. Pour placer un petit vitrail dédié à St Martin et donné par Mgr Bravard, une ouverture fut faite derrière le maître autel, ce qui entraîna la démolition de la sacristie et son aménagement sous le clocher. L'autel actuel en marbre blanc a été placé en 1902. Il est encadré, à gauche, par St Martin et, à droite, par St Maur. Les vitraux du choeur viennent de la maison Hucher de Toulouse, ceux de la nef sont de 1937. Remarquez celui au-dessus du portail, particulièrement lumineux l'après-midi.
Inscriptions sur la cloche :
"L'an 1754 ay été bénite par Mtre Guillaume BERTAUT curé de Réthoville et nommée par Me Pierre de Ste Mère l'Eglise écuyer seigneur DOMONVILLE et RETHOVILLE chevalier de l'ordre Me (militaire) de St Louis et dame Françoise Helen de BORAN dame de Mole son épouse DVD Seigneur refondue et ... "Comme pour la cloche d'Angoville , nous sommes obligés d'émettre quelques réserves. La fin des inscriptions semble bien avoir disparu, non par l'usure du temps ou les intempéries, mais par la main de l'homme. Elle pourrait avoir pour prénom Françoise.