Eglise de Gonneville — Doyenné du Valognais

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Doyenné du Valognais

Eglise de Gonneville

Eglise Saint-Martin de Gonneville

L'église de Gonneville est sous le vocable de St Martin, évêque de Tours. En l l 52, le patronage de celle-ci fut donné à l'abbaye de Montebourg. Sa silhouette est marquée par un clocher à bâtière dont la toiture supportée sur une voûte n'a pas de charpente. Remarquer les quatre gargouilles.
Au début du 20ème siècle, une toiture en ardoises y a été posée au dessus. En 1527, Jean Laguette, seigneur de Gonneville, fit construire le choeur. Il se compose de trois travées et d'une abside circulaire, occupée actuellement par le maître-autel et son rétable. La voûte en pierres entrecroisées d'arceaux vient s'appuyer sur un faisceau de colonnettes surmontées de chapiteaux doubles et superposés. L'abside était éclairée par trois fenêtres ogivales dont deux ont été bouchées. Aujourd'hui un grand rétable masque cette fenêtre. Les ouvertures du choeur ont été agrandies et le style ogival remplacé par l'anse de panier. Quel dommage !
Vers 1760, l'église fut augmentée d'une travée avec un portail surmonté d'un fronton triangulaire. Au sommet de ce pignon est placée une statue du Sacré Coeur. A la Révolution, les biens ecclésiastiques furent vendus, excepté l'église et le presbytère.
L'argenterie, les ornements, meubles, croix, statues, autels, cloches ont disparu à l'exception des statues de St Martin et de St Jean, qui furent enfouies derrière le choeur. Ce n'est qu'à partir de 1812 que les travaux de restauration intérieure purent débuter. Réparation des autels des deux chapelles, confection du maître-autel et son rétable et, en 1820, mise en place d'une sonnerie de trois cloches qui sont toujours dans le clocher. Mais par suite de difficultés entre le curé et des notables, les travaux furent paralysés pour plusieurs années. Dans les années 1860, reprise des travaux : stalles, bancs, tribune, perque du crucifix, lambris du choeur.
Maintenant voyons la situation actuelle.
Le sanctuaire se distingue avec le grand tombeau du maître-autel et son rétable comportant le tabernacle, l'exposition, le bas-relief qui surmonte le fronton, pots à feu et le tableau de l'Assomption, avec de chaque côté les statues de St Martin, à gauche, et St Jean l'Evangéliste, à droite. Remarquer la grille de clôture. Dans le choeur, l'autel central serait du 18ème siècle ou 19ème siècle. Un écusson se distingue sur une clef de voûte.
Une belle arcade ogivale sépare le choeur de la nef. Elle supporte une magnifique "perque de crucifix". Sous le clocher, à gauche, se trouve la chapelle St Eloi ; elle s'ouvre sur la nef par une arcade ogivale portée par de fortes colonnes cylindiques. Autel et rétable sont du plus bel effet avec quatre colonnes torsadées garnies de raisins et chapitaux; au-dessus, gloire rayonnante. L'on y découvre les statues suivantes : St Eloi avec une enclume à ses pieds, St Gilles avec sa biche, St Antoine ermite avec son livre et sa clochette et St Jude au livre minuscule. La chapelle de la Ste Vierge se situe à droite. L'autel fait un remarquable pendant avec celui de St Eloi. Remarquer la statue placée sur l'autel : la Ste Vierge tient l'Enfant Jésus sur le bras droit. Dans la nef, voûtée récemment en lambris, sont placées les statues de St Joseph, Notre Darne de Lourdes, Ste Jeanne d'Arc, Ste Thérèse de l'Enfant Jésus, St Antoine, St Sébastien, le Sacré Coeur et le groupe sculpté de la charité de St Martin. Voir les fonts baptismaux et l'autel représentant le calvaire en hommage aux soldats morts ou disparus pendant la guerre 1914-1918. Remarquer les vitraux de la nef dont quatre représentent la vie de St Martin et, à l'extérieur, un modillon sur la côtière Nord au niveau de la nef.
Inscriptions relevées sur les trois cloches disposées en alignement
lère, celle du milieu : L'an 1820, j'ai été refondue par les dons des habitants de Gonneville et nommée Eugènie, Julie, Delise par Monsieur Jean Edouard Sellier, fils aîné et Madame Eugénie, Julie Delise Le Gris Duval, épouse de M. Sellier, propriétaire de la filature à coton de cette paroisse et bénite par M. Corbin, curé de Gonneville assisté de Maître Ch.Pinabel, maire du lieu, Maître Pierre Cauchon, son adjoint et les membres
composant le conseil municipal que celui de la fabrique, les sieurs Ch. Guéret, Ch. Guillemelle prêtre, Auvray, Jn La Ronche, prêtre, Pre Jean, Ch. de la Tour, Bon d'Aboville, J.de le Tour, Pre Guillemelle et Gilles Le Petit, tous membres du conseil municipal, Alexandre Vautier trésorier et Pre Lécrivain et Jques Cauchon marguilliers.
Croix et Vierge à l'Enfant Hébert fondeur à Cherbourg.
2ème, celle à l'Ouest : L'an 1820, j'ai été nommée Thérèse Virginie par M. Thomas Lécrivain, vicaire de Gonneville et Virginie Lécrivain, sa petite nièce, fille de Jean Lécrivain et bénite par M. Louis Marie Martin Corbin, curé de Gonneville assisté de Mre Ch. Pinabel maire du même lieu ; j'ai été donnée par les dons volontaires des habitans de Gonneville
Christ et Vierge à l'Enfant
3ème celle à l'Est : L'an 1820, j'ai été nommmée Marie Françoiese Charlotte par M. Ch. Fs Pinabel, fils du maire et demoiselle Marie François Pinabel, sa soeur et bénite par M. Louis Marie Martin Corbin, curé de Gonneville assisté de Mtre Ch. Pinabel, maire du dit lieu. je été donnée par les dons volontaires des habitants de Gonneville.