Eglise de Brillevast — Doyenné du Valognais

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Doyenné du Valognais

Eglise de Brillevast

Eglise Saint-Martin de Brillevast

L'église de Brillevast est sous le vocable de St Martin, évêque de Tours et a, pour second patron, St Sébastien.
Au 12ème siècle, elle fut cédée à l'abbaye de Montebourg. Au premier regard c'est le clocher qui retient l'attention par son importance. Sa construction remonte à 1639.
C'est un clocher à bâtière typique du Cotentin. Chaque pan de la bâtière qui le coiffe mesure 7m sur 15 m ; entièrement en moellons et ne comporte ni charpente ou renfort intérieur. C'est lorsque Jacques Lefèvre de Grainthéville était curé que Méaux Gréard, sieur de Champaigne, originaire de St Pierre-Eglise et demeurant à Brillevast fit construire ce clocher à ses frais et dépens et fit élever sous les cloches une chapelle en l'honneur de Dieu, de M. St Roch et M. St Adrien, avec droits de séance, de sépulture et de patronage. A sa base, l'on y trouve des fenêtres ogivales ; au niveau de la cloche, ce sont des fenêtres à meneaux, partiellement bouchées, garnies d'abat-sons en pierres bleues. Pour assurer solidité et sécurité, un solide contrefort y a été ajouté et du ciment liquide a été injecté dans la muraille au niveau du sol.
Tout le reste de l'édifice a été reconstruit en 1903 dans un style ogival comme en témoigne la plaque posée dans la chapelle St Sébastien et qui nous indique que M. l'abbé Sorel était curé, M. Daboville-Després, maire et avec le concours de la municipalité, des paroissiens et de nombreux bienfaiteurs.
La voûte repose sur des colonnes avec chapiteaux, soutenue à l'extérieur par de puissants contreforts. Sur le maître-autel en marbre blanc, remarquer le bas-relief représentant le Christ avec les deux disciples d'Emmaüs. Cet autel est encadré par la statue de St Martin à gauche et celle de St Jean Baptiste à droite. A l'arrière, une verrière, de style ogival, représentant trois épisodes de la vie de St Martin. Sur le premier panneau, à gauche, le partage du manteau ; sur le second, St Martin évêque célébrant l'Eucharistie et sur le troisième,sa mort.
Dans le choeur est placée une très belle madone au sourire. Les boiseries sont des années 1950. C'est dans cette même période qu'ont été sculptés les chapiteaux et clefs de voute. Au transept, nous trouvons, à droite, la chaire en pierre calcaire, puis, en retrait, sous une arcade ogivale en granit, la chapelle sous le clocher dont il est parlé ci-dessus. A gauche, se situe la chapelle St Sébastien avec un autel en pierre calcaire sur lequel est posé la statue du saint et, à l'arrière, la verrière de St Sébastien en trois panneaux.
Sur le premier, à gauche,le supplice de Sébastien par ordre de l'empereur Dioelétien ; sur le second, recueilli et soigné, il guérira ; sur le troisième, Sébastien, guéri, se place sur le passage de Dioclétien et, celui-ci le croyant mort, de colère et de rage, le condamne sur le champ à être fouetté jusqu'à la mort. Au bas de cette verrière figurent les armes des donateurs avec pour devise "Crux crucis custodis custos" (la croix garde Legardeur de Croisilles). Dans cette même chapelle remarquer deux tableaux, l'un montre une mère présentant son enfant sur le tombeau du Bx Thomas Hélie en l'église de Biville ; l'autre est très abîmé. Dans la nef, séparée du choeur par une grande arcade, nous y voyons les statues d'une Vierge à l'enfant, St Joseph, Ste Jeanne d'Arc, St Michel, Ste Thérèse de l'Enfant Jésus, puis, dans le fond, un tableau représentant la charité de St Martin, d'un côté et, de l'autre côté, Ste Madeleine pénitente. A signaler, les fonts baptismaux en pierre calcaire avec couvercle en bois et, au dessus, le baptême de Jésus par St Jean Baptiste. Les vitraux méritent une attention particulière.
Mais revenons au clocher qui fut, en son temps, équipé de deux cloches. A la Révolution, elles furent cassées et expédiées au district de Cherbourg; des objets du culte suivirent le même chemin. Il fallut attendre 1836 pour qu'une nouvelle cloche y prit place. Elle y est encore à ce jour et porte les inscriptions suivantes: " L'an 1836 j'ai été nommée Rose, Adélaïde, Marie, Justine, Caroline, Mathilde, Esther par Melle Justine Fanny Legardeur de Croisille assistée de M. Auguste Hyacinthe Legardeur de Croisille son oncle, M. Hamel, curé de Brillevast.Faite par Maîtres Tétrel et Viel Ozenne frères, fonderie à Villedieu Manche. Y figurent une croix et une Vierge.

Photo : M. Rosselot