Vivre l’espérance par temps de confinement — Paroisse Saint-Vincent-de-Paul de Montmartin

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Vivre l’espérance par temps de confinement

Une vie aux multiples visages comme ceux que nous croisons à distance en ce temps de confinement … tandis que certains peuvent s’ennuyer, d’autres n’ont pas assez de temps pour panser les plaies ! (Texte de Jean-Luc Lefrançois)

Vivre l’espérance par temps de confinement !

Nous voici donc dans la Semaine Sainte inaugurée par le Dimanche des Rameaux ! Ce dimanche porte deux noms. Il rappelle et célèbre deux événements rapportés par les quatre évangiles : l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem et sa Passion. Deux événements contrastés. L’un, joyeux, festif, triomphal, et l’autre, tragique. L’un, verdoyant avec ces rameaux symbolisant l’espérance fragile d’un matin, d’un commencement ! L’autre aux couleurs du drame et du deuil, qui rapporte comment la folie meurtrière de la même foule peut-être à juger et condamner l’innocent.

Une vie aux multiples visages comme ceux que nous croisons à distance en ce temps de confinement … tandis que certains peuvent s’ennuyer, d’autres n’ont pas assez de temps pour panser les plaies ! La vie comme un paradoxe entre ombre et lumière, vie et mort, entrave et liberté…. Au cœur de cette fragilité, l’Evangile nous fait reconnaître Jésus comme force de Vie. Acte de foi difficile en ces temps où l’on a l’impression que la mort décime notre humanité. Certainement que nombreux sont les hommes et femmes qui reprennent le cri de Marthe et Marie « Si tu avais été là, il ne serait pas mort. » Ce constat, tout croyant dans le désarroi de la mort en fait une prière d’Espérance, celle d’un matin de Pâques.

Christ est ressuscité, l’espérance est contagieuse et nous ne pouvons la taire !

Pourtant, grande interrogation : comment la résurrection de Jésus change-t-elle notre manière d’affronter l’épreuve principale de l’existence humaine. La pandémie qui ravage le monde fait advenir une question pour le croyant. Oui, si je crois que la Vie du Ressuscité m’est ouverte depuis mon baptême alors les difficultés de la maladie, la souffrance de la mort que je connaîtrai un jour n’est pas le dernier mot de Dieu mais le passage vers la résurrection et la vie ; « Celui qui croit en moi nous dit Jésus, même s’il meurt vivra. » Parole d’Espérance qui prépare les catéchumènes à recevoir cette vie nouvelle. Parole d’Espérance pour nous tous qui se donne à voir dans la résurrection de Jésus parce que chaque jour nous devons être les témoins de la foi en Dieu. L’Amour est plus fort que la mort ! Demeurons en communion spirituelle.

Jean-Luc Lefrançois