"Une fièvre qui réchauffe aussi le cœur-solidaire" — Paroisse Saint-Vincent-de-Paul de Montmartin

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Paroisse Saint-Vincent-de-Paul de Montmartin

"Une fièvre qui réchauffe aussi le cœur-solidaire"

Passant, arrête-toi, Prie ton Dieu, Aime ton prochain, Et va ton chemin. L’exercice de la charité est à la fois un ascétisme et une contemplation. Prier jusqu’à ce que la charité du Père vienne tous nous brûler. (Texte de Jean Rodhain)

Une prière à écouter

« J’ai un métier qui me donne la fièvre. Une fièvre qui réchauffe aussi le cœur. » Pour mener à bien ses multiples projets et nourrir son incessante activité, Jean Rodhain n’a qu’une seule corde à son arc : une intense vie spirituelle.

Servir, le lieu de sa vocation

Le service est la dimension privilégiée de la vocation de Jean Rodhain. Sa « marque de fabrique », pourrait-on dire. Il développe toute une théologie de la charité qui peut se résumer dans la prière de saint Colomban, ce moine du VIIe siècle, qui figurait sur son image mortuaire : « Seigneur, accorde-moi, je t’en prie, au nom de Jésus-Christ, ton Fils et mon Dieu, que je ne sois jamais séparé de la charité ; que ma lampe s’allume à sa flamme, qu’elle ne puisse s’éteindre, qu’elle me brûle, qu’elle éclaire les autres. » Tout l’esprit de sa mission est puisé au cœur de l’Évangile. « Ce n’est pas le témoignage d’une église remplie qui fera avancer le règne du Christ, mais le témoignage de la charité des chrétiens. Ouvrons les yeux de nos frères, qu’ils voient la misère qui les entoure. » Et pour ouvrir les yeux, il faut inlassablement reprendre la Bible. « La vie de l’homme ou de l’humanité c’est une suite d’échecs, une longue souffrance. En face de chacune de ces énormes difficultés, moi je reprends la Bible. Il n’y a rien de tel que la Bible pour se retrouver sur ses pieds. » Il ne cessera jamais d’avancer, d’agir… « Je ne fais rien. Dieu me pousse et je marche. »

Lourdes : terre de mille grâces

Dieu le pousse certes, mais aussi Marie, celle qu’il aime tant depuis l’enfance. La Cité Saint-Pierre à Lourdes est sa première et grande réalisation. Il porte l’intuition profonde qu’un lieu est nécessaire au cœur de la cité mariale, pour accueillir des familles pauvres. Le 1er août 1955 est posée la première pierre de la Cité Saint-Pierre, extraite des anciennes fontaines de la grotte des apparitions de Lourdes. Jusqu’à la fin de sa vie, Lourdes sera pour lui le lieu du réconfort et de la grâce. «  Ici à Lourdes, la lumière c’est la Vierge Marie. Ici, mille et mille fois, pèlerins et malades ont découvert la véritable lumière du Dieu vivant et vrai. Ici, dans ce rocher, l’Immaculée Mère de Dieu nous appelle, lumineuse, à la pureté de l’âme »

C’est après une dernière visite à la grotte, le 1er février 1977, que Jean Rodhain s’éteint dans son sommeil. Durant la nuit il aura recopié le Je vous salue Marie, en insistant en majuscules sur « Pleine de grâces ».