Le catéchisme à la maison ... témoignage ! — Paroisse Saint-Vincent-de-Paul de Montmartin

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Le catéchisme à la maison ... témoignage !

Vivre ce carême particulier en 2020 en tant que chrétien et accompagner Guillaume grâce à la catéchèse à domicile (Texte de Patricia Esnol)

Texte avec le thème :vivre ce carême particulier en 2020 en tant que chrétien et accompagner Guillaume grâce à la catéchèse à domicile

Le  carême se déroule 40 jours avant Pâques( de « Quadragesima » signifiant « quarante »).

Cette période rappelle aux chrétiens les 40 jours passés par le Christ au désert. Pendant ce temps, Jésus pria et jeûna, et fut tenté par le diable ( Mt, 4). Jésus lutta contre Satan qu’il finit par vaincre. C’est une période pénitentielle en préparation à la commémoration de la Passion du Christ, de sa mort et de sa résurrection. C’est un moment intense de prière, de pénitence et de partage.

Cette année 2020 est un carême particulier dans le sens où les chrétiens n’ont pû le vivre rassemblés en Eglise que jusqu’ au 3e dimanche de carême, le 15 mars.

En effet, depuis le 17 mars, nous sommes confinés à la maison. Il nous a donc fallu nous adapter à vivre ce carême seul ou en famille. Cette période inédite nous a déstabilisés. Nous nous sommes forcément demandés : Comment vivre ce carême inédit en tant que chrétien? Ce temps de solitude et d’enfermement, comment l’apprivoiser ?  Une clé possible était sans doute de revenir vers les paroles et la vie de Jésus.

Jésus nous a enseigné : « Pour toi, quand tu pries, retire – toi dans ta chambre: ferme-sur toi la porte et prie ton Père qui est dans le secret. Ton Père voit dans le secret et il te le rendra (Mt 6, 6) »

Le temps de carême étant un temps de prière et de méditation, la prière en secret s’inscrit pleinement dans cette démarche. De la sorte, nous instaurons un dialogue avec Dieu, dans l’authenticité et la vérité de notre cœur. Le cœur est le centre de notre être. Nous nous rapprochons de Dieu, qui connaît tous les secrets de notre cœur, et nous nous rapprochons aussi de notre Mère, la Vierge Marie, qui conservait et méditait en son cœur les paroles de son Fils.

La prière est aussi un temps de partage : nous devons en tant que chrétien, prier ensemble. Jésus nous a dit : « Lorsque deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18,20).

Cela n’est pas paradoxal avec ce que nous avons évoqué juste avant, la prière seul, en secret. Au contraire, dans notre vie chrétienne, les deux formes de prières se complètent. Chacun de nous est, un membre de l’Église, unique aux yeux de Dieu et en même temps, nous faisons Église en étant réunis en communauté. « Nous formons un même corps (…) et Jésus- Christ est la tête de ce corps : l’Église du Seigneur », comme le dit ce chant que nous entonnons lors de la messe, tous ensemble.

 

Oui, mais comment vivre en communauté, alors que nous sommes confinés ?

 

Nous pouvons suivre la messe dominicale à la télévision : « le Jour du Seigneur ». Même à distance les uns des autres, nous formons à ce moment- là une communauté. Une personne âgée que j’ai été voir chez elle avant le confinement, me disait qu’elle était fidèle à la messe télévisée, car il ne lui était pas possible de se rendre à la messe chaque dimanche. Actuellement, en suivant la messe à la télévision, nous sommes peut-être plus proches des personnes malades, isolées, qui, malheureusement, vivent le confinement au quotidien.

 

Nous avons aussi pu faire communauté pendant le carême en répondant à l’invitation des évêques de France le mercredi 25 mars, jour de l’Annonciation. Ce jour-là, il a été proposé aux catholiques de « célébrer cette fête plus en vérité, plus intensément, plus en communion » (cf. Église catholique en France: « Covid-19 message des évêques de France et à tous nos concitoyens »).  Pour ce faire, il nous était demandé de déposer une bougie sur notre fenêtre à 19h30. Au même moment, les cloches de nos églises nous conviaient à prier tous ensemble pour les défunts, les malades du Covid-19, les soignants et tous ceux qui œuvrent à maintenir le fonctionnement de notre pays, au quotidien.

 

Ce n’ est pas sans émotion que nous avons alors entendu les cloches sonner, elles qui nous appellent d’ordinaire, à nous retrouver chaque dimanche à l’église. Elles furent aussi un signe nous annonçant que l’Église que nous sommes était toujours bien présente, bien vivante en ces temps difficiles.

 

Ce carême si particulier reste donc un temps de communication, qui doit aussi nous inciter à aller vers les plus jeunes d’entre – nous. En tant que maman d’un enfant catéchisé, je fais la catéchèse à domicile. Grâce aux documents transmis par la catéchiste, nous lisons ensemble un passage de la Bible, mon enfant donne ses réactions, répond à des questions. Un temps est ensuite prévu pour l’observation plus fine du texte, puis une méditation et une prière rédigée par l’enfant. Je vis cette particularité comme un moment de transmission fort, d’adulte à enfant, un moment d’échange et de communion qui me permet d’accompagner mon fils sur le chemin de la foi et qui me permet d’approfondir ma relation à Dieu en ce temps de carême qui restera inoubliable pour tous les chrétiens cette année.

 

Patricia Esnol-Dupré