Eglise de Fermanville — Doyenné du Valognais

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Doyenné du Valognais

Eglise de Fermanville

Eglise Saint-Martin de Fermanville

L'église de Fermanville est placée sous le vocable de St Martin, évêque de Tours, mais elle n'est mentionnée qu'au 13ème siècle. Il faut attendre 1653 pour savoir que le choeur et la nef nécessitaient d'être relevés ; les deux rangs de piliers du choeur avec leurs arcades, les trois fenêtres de chaque côté, le pignon derrière l'autel sont de cette période ainsi que la grande arcade plein cintre séparant le choeur du transept.
La nef qui suit a été prolongée en 1828 dans le même style plein cintre donnant à l'édifice la forme d'une croix grecque.
Cette église avait la particularité de ne pas avoir de clocher; il n'y avait qu'un campanile jugé trop bas pour porter au loin l'appel des cloches. Et comme il n'y avait pas les fonds nécessaires pour bâtir une tour de hauteur suffisante l'on y suppléa en dressant sur la colline, presque à pic, qui domine l'église, une bâtière donnant l'illusion d'un véritable clocher et une cloche y prit place. C'était au milieu du 17ème siècle. Mais pour accorder les diverses sonneries des cérémonies religieuses, il fallait avoir recours à un préposé qui, par signes, correspondait avec le sonneur planté sur la colline. Ce système a duré jusqu'à l'arrivée de l'électricité. En 1793, une nouvelle cloche fut commandée et le clocher mis en état pour la recevoir, c'était le 26 décembre. Quatre jours après, le directoire de Cherbourg demandait le recensement des fers, cuivres, plombs de l'église et le ler janvier suivant les deux cloches étaient expédiées au district de Cherbourg. Comme partout ailleurs, l'intérieur de l'église fut dévasté par les révolutionnaires. Ce n'est qu'en 1826 que l'église fut prolongée car elle ne pouvait contenir que 800 personnes alors que la population était de 2000 habitants; puis, une sacristie construite au chevet (1827) une nouvelle cloche, nommée Marie, fut bénite. en 1839. Les chapelles du transept sont de 1848 et achevées vers 1852. Celle du Nord, dédiée à St Martin avec un autel en bois avec retable à quatre colonnes cannelées, entablement, deux pots à feu et gloire rayonnante. Celle du Sud dédiée à Notre Dame de Lourdes, avec un autel en marbre blanc puis un rétable en bois avec deux colonnes cannelées, entablement, deux pots à feu et gloire rayonnante. A sa droite est placée une Vierge à l'Enfant avec deux anges musiciens et, à gauche, une Vierge à l'Enfant, grandeur nature. Les dorures de ces deux chapelles ont été restaurées dernièrement.
Dans le fond de la nef, l'on trouve les fonts baptismaux en marbre avec un couvercle en laiton et fer forgé, entourés par une grille en fer forgé. Tout autour, à l'intérieur, est placé le chemin de Croix qui, disparu pendant plusieurs années et après restauration, a retrouvé sa place.
Mais revenons au maître-autel en marbre blanc, placé en 1890, dont le bas relief porte les effigies d'un Christ Bon Pasteur entouré des quatre évangélistes avec, dans le chevet, un vitrail représentant la Nativité (1968).
Dans chaque bas-côté, un autel en marbre blanc de 1890 apporte le point final d'équilibre, ces trois autels étant de style plein cintre. Les vitraux de cette église sont du début du 20ème siècle sauf huit d'entre eux, brisés en 1944, et remplacés depuis. Le 23 décembre 1986, une nouvelle cloche est venue remplacer la précédente qui s'était détériorée. Elle porte les inscriptions suivantes : L'an 1986 j'ai été refondue dans les ateliers de la fonderie de Villedieu-les-Poëles, grâce à la reconnaissance de Monsieur et Madame Remington-Hobbs et de Madame Félix Amiot. J'ai été consacrée le 23 décembre 1986 par Monseigneur Joseph Wicquart, évêque de Coutances, Monsieur l'abbé Lefèvre étant curé et le Général Julien Trébel maire de Fermanville. J'ai été nommée Marie-Elisabeth.