Eglise de Canteloup — Doyenné du Valognais

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Doyenné du Valognais

Eglise de Canteloup

Eglise Saint-Martin de Canteloup

L'église de Canteloup du 12ème siècle est sous le vocable de St Martin, évêque de Tours ; l'abbaye de Montebourg en avait le patronage. Cette donation fut ratifiée en 1201 devant Gauthier, archevêque de Rouen par Roger, comte de Canteloup.
Une chapelle St Hubert a existé pendant une longue période, elle se situait en bas du choeur à gauche, ce qui est aujourd'hui la nef; elle a disparu en 1869. En 1642, un autel du Rosaire fut aménagé sous le clocher, côté droit ; cet autel a, par la suite, été transféré dans la chapelle de la Ste Vierge au bas du choeur actuel, à droite.
En 1693, trois choches furent bénites ; une seule, la plus grosse, est restée à la Révolution, elle portait les inscriptions suivantes : Je esté nommée Françoise par Messire du Hamel, sieur de la Prunerie, conseiller du Roi et damoiselle Françoise Morel, son épouse. Nous avons été bénites toutes les trois par Maître Jacques Houyvet prêtre, curé de Canteloup. Jonchon fecit 1693. En 1724 l'orage tomba sur le clocher et y occasionna de gros dégâts ainsi qu'à la nef. En 1770 trois fenêtres du clocher furent bouchées.
Comme partout ailleurs, la Révolution fit ses ravages : presbytère, mobilier, deux cloches, vases sacrés. Avec l'installation de M. Bouillon comme curé, des travaux importants de restauration furent entrepris à l'église. C'était en 1869. La nef qui mesurait 10 m 50 et qui, selon le conseil municipal , donnait des inquiétudes et même menaçait la vie des personnes, fut rasée ; il n'en reste que le portail roman qui fut utilisé au bas du clocher. Ainsi, le choeur devint la nef puis une grande arcade fut ouverte dans le chevet et un nouveau choeur construit à la suite. La fenêtre du chevet représentant St Martin et St Jean-Baptiste provient de l'ancien choeur.
C'est de ces années que date la cloche actuelle ainsi que la chapelle de la Ste Vierge avec son autel en pierre calcaire et son bas-relief peint représentant la remise du Rosaire à St Dominique par la Vierge avec, au-dessus, un vitrail de Notre Dame de Lourdes. Dans cette chapelle se trouvent les statues d'une Vierge à l'Enfant, St Joseph, St Sébastien, Bienheureux Thomas Hélie.
Le maître-autel en marbre blanc avec ses deux anges adorateurs est de 1892 ; il est encadré des statues de St Martin, à droite et St Jean-Baptiste à gauche. Se trouvent aussi, dans le choeur, les statues du Sacré-Coeur, de Ste Thérèse de l'Enfant Jésus et St Hubert. La voûte du choeur est faite en lambris tandis que celle de la nef est en dur. A remarquer les deux belles stalles en avant des bancs de la nef ainsi que la chaire du côté opposé.
Sous le clocher, à voir une belle crédence, une Vierge à l'Enfant et la cuve baptismale d'époque médiévale. De l'autre côté a été apposée une plaque souvenir de l'association des Lemieux d'Amérique dont une forte délégation est venue en cette église en 1985. Le clocher qui, à l'origine, se trouvait au milieu de l'édifice se trouve maintenant à l'ouest. De style ogival à sa base, il comporte des fenêtres à meneaux à la hauteur des cloches avec des abat-son en pierre bleue. Il se termine par un toit à bâtière très typique du Cotentin, uniquement en maçonnerie sans la moindre charpente.
La cloche pesant une tonne environ porte les inscriptions suivantes d'un côté : 1872 bénite par Mgr. Bravard, évêque de Coutances et Avranches Havard, Villedieu-les-Poêles de l'autre côté : donnée par les paroissiens nommée Marie-Thérèse par Jean Bouillon, curé de St Martin de Canteloup, M. Dieudonné Folliot, maire.