Dimanche de la Trinité — Diocèse de Coutances

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Dimanche de la Trinité

Dimanche 26 mai, nous célébrerons la Sainte Trinité. De fait, selon l’évangile de saint Matthieu qui sera lu ce dimanche, Jésus Christ évoque implicitement la Trinité en incitant ses disciples à « Allez, de toutes les nations, faire des disciples, en les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit ». Mais qui est donc cet étrange trio ?

Définition et signification liturgique

Les chrétiens sont baptisés « au nom » du Père, et du Fils et du Saint Esprit et non « aux noms de ». De fait, l’Église catholique confesse non pas plusieurs dieux mais un seul Dieu en trois personnes : c’est ce que l’on nomme la Trinité consubstantielle.

Difficilement compréhensible à l’échelle humaine, la Trinité a été affirmée dès le Concile de Nicée (325 ap. JC) lors duquel  les pères de l’Église ont établi le dogme de la consubstantialité du Christ au Père et à l’Esprit. La consubstantialité désigne le fait que le Christ, le Père et l’Esprit sont de même substance divine et ne peuvent se penser qu’en relation les uns avec les autres.  Ces trois personnes sont distinctes entre elles par leurs relations d’origine : « C’est le Père qui engendre, le Fils qui est engendré, le Saint-Esprit qui procède » [Concile Latran IV], mais ne peuvent se penser qu’ensemble, étant une seule et même substance. En effet, « À cause de cette unité, le Père est tout entier dans le Fils, tout entier dans le Saint Esprit ; le Fils est tout entier dans le Père, tout entier dans le Saint-Esprit ; le Saint-Esprit tout entier dans le Père, tout entier dans le Fils ». [Concile de Florence, 1442].

Apparu pour la première fois dans les écrits du philosophe grec chrétien du IIème siècle, Athanase d’Alexandrie, le terme « Trinité » vient du mot grec "trias", qui décrit la réalité étonnante d’une divinité « une et trine » (père Jean-Paul Sagadou, assomptionniste). De fait, bien que ce mystère soit évoqué à diverses reprises dans la Bible, il n’y est jamais nommé comme tel directement. Ainsi, les premières fêtes de la Trinité datent de l’époque médiévale et ont été instituées juste après la fête de la Pentecôte qui célèbre la fin du temps pascal selon le calendrier liturgique [Concile d’Arles, 1260]. Cette position dans le calendrier ne doit rien au hasard : La fête de la Trinité invite les chrétiens, qui viennent de vivre le temps pascal,  à admirer et à méditer sur l’identité profonde de ce Dieu qui s’est fait homme en Christ, pour le salut du monde.

Signification spirituelle

En effet, la Trinité fête l’unicité de Dieu qui, « bien qu’unique, n’est pas solitaire » [Fides Damasi]. Par ces mots, l’ Église catholique entend que Dieu se pense avant tout comme « communion, circulation d’amour » [Père Gilles Drouin,  directeur de l’Institut supérieur de liturgie, Institut catholique de Paris].

Ainsi, pour le Cardinal Lustiger, c’est notamment la révélation du Dieu chrétien, Dieu de relation, qui a permis de forger la notion de personne. La fête de la Trinité est un appel à contempler ce Dieu qui s’est donné, par son fils, pour le salut des hommes.

Le mystère de la Trinité a inspiré de nombreuses représentations iconographiques, offrant quelques supports à la méditation des fidèles.